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Le marché du snacking : histoire et perspectives.

Dernière mise à jour : 10 avr. 2022


Introduction I – Le snacking : naissance et histoire A) Qu’est-ce que le marché du snacking ?

B) Les chiffres clés

II- Tendances et perspectives A) Adaptationauxtendancesetrégimes B) Lestendancessnackingàlamode III- Marché et investissement

A) Une mine d’or à exploiter ? B) Lemarchédusandwich

Conclusion

Résumé en anglais

Annexes

Bibliographie



Introduction:

"On a une bonne queue de 400 mètres... Tout ça pour bouffer chez McDo". (1) En cette période de pandémie actuelle, la réouverture partielle de cette chaîne emblématique de restauration rapide a provoqué des scènes insolites. Un tel engouement pour une part du marché alimentaire, et plus précisément du marché du snacking, incite à se pencher sur le sujet. 12,27 milliards d’euros : cela représente le poids des 70 majors du « snacking » en France en 2019 (2). Qu’entend-t-on par « marché du snacking » ? Mais tout d’abord, qu’est-ce qu’un marché ? Et qu’est-ce que le snacking ? Quelle est la genèse de tout cela ? Comment et pourquoi le terme de snacking est-il né et qu’est-ce qui a participé au développement d’un marché autour de ce dernier ? Finalement quelle est son histoire ? C’est un marché qui reste l’un des plus bénéfiques et croissants au monde. Comment expliquer ce phénomène ? Qui sont les leaders du marché ? Le snacking a finalement plus ou moins toujours porté une étiquette malsaine, cependant peut-on affirmer ce dire ? Le marché du snacking a autant évolué qu’il en est devenu flou, ainsi quelles sont les étiquettes anciennes et nouvelles qu’on lui attribue ? Il va sans dire que si des étiquettes nouvelles s’attachent à cette notion de snacking, c’est que le marché s’adapte aux nouvelles tendances nutritionnelles et aurait continuellement de nouvelles perspectives. En effet, selon l’OMS, les habitudes alimentaires ont changé. Ceci est dû à l’évolution des modes de vie, à une urbanisation rapide et une production de plus en plus grandissante de produits transformés. Ces questions et cette contextualisation nous amènent à nous demander : quelle est l’histoire du marché du snacking et quelles sont ses perspectives ? Nous présenterons dans une première partie le snacking ; la naissance de son marché ainsi que son évolution et les chiffres clés. Dans une seconde partie nous aborderons les différentes perspectives du marché du snacking, en survolant les nouvelles tendances snacking ainsi que l’adaptation du marché aux différents régimes à la mode. Enfin, nous étudierons dans un troisième temps, l’avantage d’un investissement sur ce marché puis nous nous pencherons sur le leader du snacking : le marché du sandwich avec ses 417 220 M d’euros de bénéfice selon les données Nielsen. (2)


Développement


I / Le snacking : genèse et histoire

A) Qu’est-ce que le marché du snacking? Lorsque l’on recherche la définition du terme « snacking », voici ce sur quoi nous tombons : « snacking, nom masculin. Fait de manger des plats tout prêts et standardisés, en dehors des repas et de manière nomade. Communément appelé restauration rapide, le snacking comprend aussibien les sandwichs, les hot-dogs que les plats préparés. » (3). Cette définition paraît correcte cependant l’hypothèse depuis laquelle nous écrirons, est que le snacking constitue parfois des repas à part entière pour la plupart de la population. Le terme de snacking nous rappelle donc ce qu’on appelle communément : « manger sur le pouce. ». C’est un concept apparu au 19ème siècle lorsque l’on mangeait des tranches de pain à l’aide d’un couteau que l’on maniait avec le pouce. C’est-à-dire un repas considéré comme rapide. C’est avec l’urbanisation et le développement de l’industrialisation, que cette notion de repas rapide a vu le jour. Le temps de repas a été largement diminué au fil du temps ; passant par exemple de la pause déjeuner de deux heures à aujourd’hui une pause déjeuner ne dépassant pas les quarante minutes pour certains employés. Ce manque de temps est un facteur qui a contribué à la recherche de nouveaux repas plus faciles et rapides à élaborer et à manger. On a dû également s’adapter au fait de devoir manger dans des lieux peu propices à la prise d’un repas; qu’il s’agisse d’un bureau ou d’un banc sur un trottoir ! Le snacking est donc désormais non seulement un mode d’alimentation rapide mais aussi nomade. Ce champ alimentaire est ainsi né dans les années 2000. (4). Mais comment le snacking est-il devenu un marché en lui-même ? Tout d’abord, nous devons rappeler qu’un marché est la rencontre entre une offre (ici les vendeurs de repas rapides ; de snacking) et une demande ( les consommateurs) et la demande doit être solvable. Finalement, le snacking étant né, il est doté très vite d’une popularité grandissante et a donc rapidement fait son apparition sur le marché de l’alimentation. En effet, la demande de la population d’une nouvelle manière de manger plus efficace a provoqué la naissance d’offreurs donc de points de ventes, de plus en plus nombreux. Le marché explose, et les enseignes se multiplient de manière exponentielle. Les établissements de restauration rapide se délocalisent laissant place à des enseignes spécialisées, appartenant au marché du snacking. Nous parlons de bars à salade, de « food-trucks », de points de vente de sandwichs ... etc. Nous reviendrons sur ces idées ultérieurement. Penchons-nous à présent sur les constituants du marché du snacking. Qui peut prétendre au titre de « snack » ; au terme d’alimentation rapide ? En France, l’offre s’est diversifiée, surtout ces dernières années, afin d’être à la hauteur d’autres pays. Les États-Unis sont connus pour être les maîtres du fast- food (restauration rapide). Le premier apparaissant sur la liste des constituants du marché, est le sandwich. D’ailleurs, sa première place dans la liste d’énonciation est bien choisie, car ce dernier occupe la place de leader sur le marché. Et ce, depuis des années. C’est encore une fois, une partie que nous traiterons plus tard, dans cette étude. Pour concurrencer le sandwich ; les salades, les bagels mais aussi des petits produits unitaires tels qu’un paquet de chips ou une barre chocolatée font partie du marché du snacking. On pourrait finalement dire que tout ce qui ne traite pas de la restauration à table ou de la cuisine à la maison constitue la restauration rapide. 2

L’offre du snacking évolue constamment. Des petits commerçants commandent à leurs fournisseurs des aliments axés sur le snacking. Par ailleurs avec des prix plus abordables que lors d’un repas au restaurant, le marché du snacking s’assure longévité. Nous comprenons que c’est un marché très vaste, réunissant des produits variés, ayant cependant un fil rouge : ils sont prêts à consommer ou bien nécessitent une infime manipulation. Bien souvent, ils sont à réchauffer au micro-ondes. Selon Rémy Lucas, membre d’une agence conseil, trois grandes tendances de snacks sont présentes en 2012 : le « snackable », le « right snack » et le « snackissime ». (5) Le snackable est un snack pratique que l’on peut manger vite et facilement, il est censé constituer un déjeuner et nous rassasier. Pour illustrer cette tendance, nous pouvons citer des marques de sandwich de grande distribution comme Sodebo ou Daunat, qui se sont également attelés à la création de nouveaux produits comme les boites de pâtes à réchauffer. Pour Sodebo, ce sera : PastaBox. Concernant le right snack, le critère est tourné vers l’écologie et l’éthique. Il y a derrière ce concept, des boites de pâtes faites en papier recyclé. Cependant, l’environnement n’est pas l’unique enjeu de cette deuxième tendance. Le right snack, c’est aussi une nutrition saine s’adaptant également aux potentielles allergies des consommateurs. Des mentions « sans allergènes » font leur apparition sur les emballages. Enfin, le snackissime, snack reflet d’un changement de mentalité, veut s’adapter aux notions de beau et bon. C’est un snack qui correspond à un désir de snack de luxe. Ceci contre l’idée première du snacking qui est censé être peu onéreux et pratique. Pourtant, cette tendance tierce connaît un grand succès. En effet, plusieurs marques créent des saveurs selon les pays, voulant donner des gammes de plats exotiques, de différentes cultures et devenant ainsi très attractifs. Par ailleurs, le « packaging » attise la clientèle avec souvent de jolis emballages portant de belles couleurs et même des mots séduisant le consommateur. C’est le cas de la marque Innocent, qui allie compliment et humour. A titre d’exemple, on peut lire sur leur bouteille des phrases de la sorte : « Tu es rayonnant(e) à donner des coups de soleil. » suivi d’un Hashtag : « sujetverbecompliment ». ( annexe 2). Le marketing joue de manière importante pour la tendance du snackissime. Mais qui sont les demandeurs de ce marché ? Selon l’étude Nielsen, les personnes les plus axées sur l’achat de produits de snacking sont les moins de 35 ans et les 50-64 ans. (5). Le snacking du midi concernerait 57% des consommateurs et plutôt les jeunes ayant entre 18 et 34 ans à 80% contre 68% pour les 35-49 ans. (5). La présentation de ces pourcentages nous mènent à étudier à présent la majorité des chiffres du secteur du marché du snacking.


B) Chiffresclés. Les données sur l’âge des consommateurs de snacking, nous invitent à étudier les chiffres clés du marché du snacking. En effet, dans cette sous partie, nous allons analyser les chiffres démontrant la pleine croissance du marché ; mais aussi les chiffres qui prouvent que la proximité d’un point de vente avec un potentiel consommateur de snacking va fortement influencer la venue de ce dernier dans ce point de vente. Par ailleurs, nous étudierons les pourcentages des aliments les plus consommés ; puis bien évidemment nous citerons les chiffres donnant le nombre de points de vente. Selon une étude du CHD expert ( « pionner du Big Data sur la consommation Hors Domicile depuis plus de 20 ans), la restauration rapide a vu son nombre de visites augmenter d’1,2 % entre décembre 2017 et décembre 2018 et une dépense pour la restauration rapide augmenter d’1,6 %. A contrario, le nombre de visites dans des établissements de restauration à table, a baissé sur la même période de 0,5% et la dépense a augmenté de seulement 1,6%. 12,27 md€ représente le poids des 70 majors de la restauration rapide en France. 3

En 2018 on a noté une hausse de 160% du chiffre d’affaires du marché en France en 10 ans. Ce dernier est estimé à 19 milliards d’euros. Ce chiffre peut être expliqué par le fait que 60% de consommateurs se rendent sur un lieu de vente de snacking au moins une fois par semaine avec une dépense moyenne de 9,7 euros. Il faut savoir que les paniers d’achat des Français attestent de la puissance du marché du snacking : 18,3% de ces paniers contiennent des produits snacking, ce qui correspond à environ un panier sur cinq. (6) Un autre chiffre interpelle quant à la montée du marché : en 2013, 50% des boulangeries avaient une offre snacking. Tandis qu’au 15 juillet 2019, on compte 96% de boulangeries présentant l’offre. (7). Nous notons également une baisse du pouvoir d’achat des français depuis les dix dernières années. Enfin, nous prenons en compte que 35% des français seraient célibataires selon l’Insee et que cela serait corrélé a l’augmentation de l’achat de produits snacking. Ces données, plus ou moins chiffrées attestent de la forte croissance du marché du snacking. Ceci nous mène à notre deuxième point : le lien entre la proximité et l’achat. La montée en puissance du marché du snacking est due à la multiplication de ses points de vente et à fortiori du rapprochement entre point de vente et consommateur. On parle donc de la facilité à se procurer un produit snacking. Le chiffre d’affaire des commerces de proximité est en partie constitué de la vente de produits snacking. Les points de vente présentant de plus en plus d’étalages en libre-service est très efficace car elle fluidifie le passage de la clientèle, le temps d’attente et multiplie le choix. C’est donc bénéfique pour les clients et pour les vendeurs. Précédemment nous avions évoqué le lien proportionnel entre la diminution du temps de repas pour la population et la montée du marché du snacking. Si les consommateurs recherchent des produits prêts à consommer pour gagner du temps, ils voudront également ne pas perdre de temps à aller les chercher. C’est ici qu’intervient un choix favorisé sur un lieu de vente proche, pour le consommateur. L’annexe 3 indique que le poids du circuit de vente du snacking est multiplié par deux par rapport à la vente sur la grande consommation. Le pourcentage du snacking est le seul a dépasser les PGCFLS ( Produits de Grande Consommation – Frais et Libre Service) lorsqu’il est lié à la proximité. Mise à part la proximité, observons les produits préférés en restauration rapide des consommateurs. Sur ce sujet, les études divergent légèrement. Selon CHD Expert, en 2018, le sandwich est préféré à 43%, suivi par la pizza qui affiche un pourcentage de préférence à 19% puis le burger avec 13%. Voici le classement :

  • 43 % Le sandwich

  • 19 % La pizza

  • 13 % Le burger

  • 9 % La restauration ethnique

  • 7%Lekebab

  • 3 % L’italien

  • 3 % Café/pâtisserie

  • 2 % Le segment healthy

  • 2%Laglace

Source : CHD Expert/ Sandwich & Snack Show Par contre, selon l’étude Nielsen, ce sont les salades et les sushis qui sont majoritairement responsables de la croissance. (annexe 4). Par ailleurs, Nielsen annonce la marque Sodebo comme étant le leader du marché avec une part du marché à 61,2% présentant derrière lui Lustucru (18%), MDD (12,1%) et FleuryMichon (7,8%).4

Cap sur le nombre de points de vente désormais : on comptabilise en 2018 en France 41 000 établissements de snacking et ce chiffre monte à 94 000 si l’on inclut les boulangeries, la livraison, le « take away » des restaurants, superettes etc ... En 2019, on recense plus de 100 000 établissements de restauration à table, et ce chiffre contraste le snacking par sa constance depuis une vingtaine d’années. Les points de vente en France se concentrent sans surprise en région parisienne. C’est le 2ème arrondissement de Paris qui en recense la plus grande concentration. (8). Nous avons étudié la naissance du marché du snacking, son développement ascensionnel ainsi que ses chiffres clés. A travers cette première partie de développement nous avons été amené à constater que ce marché est évolutif et adaptatif aux tendances et aux modes de pensées de la population au fil des années. Abordons alors à présent, les tendances les plus populaires du marché du snacking, ainsi que l’adaptation du marché aux régimes naissants année après année. Ces concepts démontrent qu’il y a une constante actualisation des perspectives de ce marché.


II / Tendances et perspectives

A) Adaptation aux tendances et régimes. La perspective principale du marché du snacking est de continuer à plaire aux consommateurs français. Il doit savoir s’adapter aux désirs de ces derniers ainsi qu’aux régimes à la mode. Tout cela découle de la conséquence d’une évolution des époques poursuivant une évolution des mentalités et par conséquent une évolution sur la pensée de l’alimentation. Le Français souhaite consommer mieux. Selon le cabinet d’études Xerfi, la vente de produits vegans et végétariens atteindra une hausse de 60% d’ici 2021. Il y a un boom du marché végétal et vegan et le snacking se doit de s’adapter à cela car les discours anti-viande se multiplient. L’apparition de mentions « convient aux végétariens », « sans lactose » sont nombreuses ; sans oublier le célèbre « sans gluten » allié de la maladie cœliaque et aussi du régime sans gluten très en vogue. La création de concepts comme « naturalia Vegan » du groupeCasino ont vu le jour. Par ailleurs le véganisme et le végétarisme bénéficient de la nouvelle tendance du flexitarisme : consommer moins de viande et plus de produits végétaux. On assiste aujourd’hui à une vaste offre de repas à base de protéines végétales. ( Annexe 6). Le fait d’avoir observé précédemment que selon Nielsen, les salades sont les premières a déterminer la croissance du marché, démontre que les consommateurs recherchent des snacks sains, du « healthy snacking ». Apparaissent alors sur les étalages de grandes surfaces des paquets de chips portant la mention « -70% de matière grasse ! », ou bien des compotes « sans sucres ajoutés ». Par ailleurs, l’ajout du Nutri-Score sur les emballages des produits rassure le consommateur. Il va sans dire que l’adaptation aux tendances c’est bien sur la perspective d’un marché plus responsable et écologique. Les produits portent des labels, les emballages sont majoritairement recyclables. Les consommateurs recherchent de manière croissante une production locale.Une autre aspiration du marché du snacking est de toucher un maximum d’offreurs, de points de ventes, de distributeurs. Le pari semble réussi. Prenons l’exemple de l’offre artisanale qui a dû et doit encore s’adapter à la grande vague du snacking afin de rester dans la course. Les boulangeries ont vu leur chiffre d’affaire augmenter de 40% grâce à l’incorporation de produits snacking dans leur production. (9) L’artisanat alimentaire gagne à s’adapter car avec la tendance du « healthy snacking » et du snacking durable, les consommateurs sont très demandeurs d’authenticité mais aussi de conseils d’artisans incollables sur l’élaboration de leurs produits. Nous voyons donc que le marché du snacking doit s’adapter et suivre les tendances. Telle est sa perspective globale. Mais quelles sont les tendances principales actuelles ?


B) Les tendances snacking à la mode. Les nouvelles tendances se divisent selon moi entre les lieux tendance de snacking et les nouveaux modes de snacking, plus axés sur la manière de manger. Parmi les constituants de la première voie énoncée, nous retrouvons le fameux « food-truck ». Les Food- trucks, ce sont des camions ciblant une cuisine nomade, souvent qualifiés de « cantine ambulante ». Les camions stationnent à des endroits précis sur la voie publique durant certaines heures puis repartent. Cette tendance inédite s’est avérée être un projet porteur car les camions se sont vus de plus en plus nombreux ,présentant des concepts parfois très originaux ! Il notamment existe « L’Escargot roulant » proposant des brochettes d’escargots de Bourgogne, ou encore « Du lard ou du cochon », alignant sur son comptoir les machines à raclette ... nous sommes loin de l’ancienne crêperie ! Les végétariens peuvent également être satisfaits avec des « mozza food-trucks ».

D’autres idées prometteuses font leur apparition : la Street Food napolitaine au cœur de Paris avec Rotoloconfectionnant des pizzas roulées à la manière du burrito. Encore plus insolite et cosmopolite : des bars à houmous fleurissent, des hot-dog à la française, des Kebab authentiques et haut de gamme ... etc. Abordons les nouveaux modes de snacking à présent ? Commençons par aborder le concept du « Fast Good ». Pour illustrer cette tendance, citons la chaine de restaurants Exki. C’est d’ailleurs cette enseigne originaire de Belgique qui a lancé la tendance ! aujourd’hui elle a ouvert des magasins dans toute l’Europe et aux Etats-Unis. (10) C’est une restauration qui peut se faire à table rapidement ou à emporter. Au choix ? que des aliments sains, pour certains sans gluten, sans lactose, sans matière animale. Il s’agit de manger vite et bien. Les plats sont souvent préparés sous les yeux. Les clients préfèrent prendre plus de temps plutôt que de consommer un repas déjà préparé en ne sachant pas réellement ce qu’il contient. Cette tendance est très populaire aux États-Unis. Une autre tendance très en vogue est le « fast casual ». Le fast casual mêle snacking et restauration à table. Cette tendance met en avant des plats étrangers, venus d’ailleurs, permettant au consommateur de se sentir en voyage. N’oublions pas un des plus simples, mais pas des moindres : le fait de petit-déjeuner dehors ! La courbe remonte pour ce plaisir oublié. L’apparition du « brunch » a appuyé sa remontée à travers nos habitudes. En effet le brunch séduit, et s’étend aujourd’hui à toute la semaine, non plus au dimanche uniquement. Cependant, avec tant de nouvelles tendances le client se permet d’être de plus en plus exigent, en demande de nouveautés. Ceci exige du marché du snacking une innovation permanente, ce qui mène à l’entrée sur le marché de nouveaux entrepreneurs. Cela nous dirige vers la question suivante : Pourquoi investir sur ce marché ?

III / Marché et investissement. A) Pourquoi investir sur le marché du snacking? Une analyse PESTEL semble la bienvenue pour étudier l’environnement de ce marché. Cette analyse est en effet un très bon outil de diagnostic de l’environnement d’un marché. Il se divise en six catégories d’analyse : politique, économique, socioculturelle, technologique, écologique et légale. Après l’analyse croisée de deux analyses PESTEL (11), nous pouvons constater que c’est un marché très dense et s’imposant comme un leader dans ce monde. Pour l’aspect politique, il est vrai que l’on retrouve aujourd’hui une grande prévention autour du manger bien. Nous faisons face également à des crises sanitaires alimentaires; mais, l’arrivée sur le marché de toutes les tendances de snacking sains, confortent dans l’idée d’un marché porteur. L’aspect économique est sans surprise très positif alliant forte demande, diminution du pouvoir d’achat et inflation des prix dans la restauration classique. Par ailleurs, sociologiquement, les modes de vie et les habitudes alimentaires évoluent. Les consommateurs disposent de moins de temps mais une grande partie se tourne aujourd’hui vers des produits sains et diététiques. C’est une notion qu’il ne faut pas oublier de prendre en compte. L’aspect technologique ne présente pas de problème, étant donné que nous vivons dans une ère 2.0 et que le développement d’applications de livraison de restauration rapide ne cesse de croître. Pour l’environnement, il y a eu depuis peu d’années une prise de conscience fort heureusement majoritaire sur l’avenir de la planète. Les offreurs ont dû s’adapter et proposer des produits avec un packaging recyclable et des aliments locaux parfois. Pour finir, côté législatif, il faudra prendre en compte les normes de santé et les lois régissant l’alimentaire. Afin d’encourager notre position sur le fait d’investir sur le marché du snacking, qui s’avère être très positive, nous allons citer l’exemple du géant de l’alimentation : Lesieur. Georges Lesieur a fondé la société « Goerges Lesieur et ses fils » en 1908 à Dunkerque. C’est en 1923 que la marque LESIEUR voit le jour. Enfin, c’est en 1924 que la première bouteille d’huile est lancée sur le marché. (12) Lesieur est décrite comme l’emblème et l’experte des assaisonnements et de la cuisson. Et pourtant, la marque a eu la volonté de devenir également l’expert de la restauration rapide. Afin de combler cette volonté il a monté le projet ( à succès ) de lancer une gamme « California » proposant des sauces et notamment une sauce algérienne. Cette idée a pour but de satisfaire les désirs des clients et de répondre aux nouvelles tendances. Il innove les recettes mais également les packaging, pour toucher tous les axes porteurs du marché du snacking. Lesieur a finalement décidé de continuer ses démarches innovantes en lançant une nouvelle huile produite en France depuis la récolte, jusqu’à la mise en bouteille ! De quoi séduire les consommateurs du « made in France ». A travers cette dernière partie de notre développement, nous désirons aussi mettre en lumière le marché numéro un du marché du snacking : le marché du sandwich.

B) Le marché du sandwich. Étudions à la loupe le marché leader du marché du snacking qui arrive à garder sa première place. Quel est son ou ses secrets ? Le sandwich est leader du marché et prône toujours le statut de roi du célèbre jambon-beurre. C’est un sandwich traditionnel, ancien, plaisant fortement aux Français. Il est un classique et participe au maintien de la place de leader du marché du sandwich dans le marché du snacking. Par ailleurs le sandwich peut se vendre n’importe où : dans une boulangerie, dans les petites et grandes surfaces, dans les kiosques, dans les stands de nourriture, dans les cinémas ... ce c’est pas comme les sushis qui sont à titre d’exemple, spécifiques aux enseignes japonaises. Ceci explique pour une partie son succès.

En 2015, le marché du snacking a connu en France une croissance de 3,2% par rapport à l’an passé pour un chiffre d’affaire augmenté aussi en un an de 4,43%. (13) Deux ans plus tard, en 2017, le marché est toujours en pleine croissance. Il affiche une hausse de plus d’1,7% et montre un chiffre d’affaire augmenté de 5,1% atteignant 8,67 milliards d’euros. Comment le marché du sandwich maintient-il sa place de leader ? Afin de rester dans la course, ce marché essaye de constamment intégrer les nouvelles tendances à sa production. Que ce soit les tendances nutritionnelles prônant une alimentation saine et équilibrée, les tendances marketing avec le lancement de formules plaisantes, des sandwichs exotiques pour faire voyager le client ... le marché du sandwich ne désemplit pas d’idées. Il faut dire qu’il est facile de modifier et d’innover la composition d’un sandwich : alterner le type de pain, le type de charcuterie, de salade, de poisson, de salade, de sauce ... tout ce qui compose le sandwich est facilement modifiable pour satisfaire les goûts de chacun. Il y a par ailleurs des déclinaisons au sandwich plus ou moins traditionnel : les wraps. Moelleux et faciles à manger, ils font fureur. Nous le comprenons, le sandwich est une véritable institution française. Cependant, le sandwich semble être attaqué d’année en année avec évidemment la montée des alternatives ; bagels, parts de pizza, soupes, pâtes ... Selon le site snacking.fr, il existe neuf leviers à adopter pour le sandwich afin de rester tendance :

  1. 1) Passer de statut de contenant à celui d’ingrédient, c’est à dire être un repas à part entière.

  2. 2) Apporter une solution de plus en plus mutlicanale : nous revenons sur le point des sandwichs vendus en tout lieu.

  3. 3) Monter en gamme

  4. 4) Se diversifier pour plaire au plus grand nombre : rimer avec changement et découverte.

  5. 5) Faire « fibrer » la corde de la tradition : adieu le pain blanc, place aux fibres.

  6. 6) Proposer du mou pour plaire aux plus jeunes : bagels, wraps, buns...

  7. 7) Explorer la dimension santé : investir dans les ingrédients et la garniture pour allier plaisir et santé.

  8. 8) Tenter la protéine végétale : 39% de végétariens en France en novembre 2018 : l’alternative à la viande s’impose. Halloumi, tofu, boulettes de pois chiches ... les saveurs se croisent !

  9. 9) Voyager à travers des saveurs exotiques : retrouver le souvenir d’un voyage grâce à une sauce ou une garniture plait au consommateur. C’est la force de ces nouveaux produits alimentaires exotiques. Ces neuf leviers résument de manière très correcte l’étendue des idées que nous voulions aborder au cours de ce travail de recherche.

Conclusion

Ce qu’il faut finalement retenir, c’est que l’histoire du snacking est plus ancienne que ce que l’on peut penser c’est un concept né au 19ème siècle. Cependant il s’est adapté à chaque époque en se réinventant. Le snacking désigne le fait de manger du tout prêt. C’est donc le temps de repas diminué au fil du temps et l’urbanisation qui auraient contribué au développement du marché du snacking ; appuyés par une demande du consommateur de manger vite et bien. Nous avons vu que des leaders se sont rapidement distingués sur le marché comme les vendeurs de sandwichs, les distributeurs de l’agro-alimentaire ou les petits commerçants. Tout ce qui ne traite pas de la restauration à table ou à la maison peut se définir comme la restauration rapide ainsi la concurrence est rude. Par ailleurs, différentes tendances se profilent comme le « right snack », le « snackissime » ... afin de répondre aux demandes plus exigeantes des clients. Aussi, nous avons abordé quelques chiffres clés nous permettant d’estimer plus précisément le poids de ce marché. On cite par exemple le poids de 12,27 milliards d’euros des 70 majors de la restauration rapide en France. En 2018 on a noté une hausse de 160% du chiffre d’affaires du marché en France en 10 ans. Un lien entre la proximité d’un point de vente et l’achat de snacks dans ce dernier a été observé. Nous avons dénombré 94000 points de vente de snacking en France en 2018. A travers la première partie nous avons donc constaté que le marché du snacking est évolutif et s’adapte aux tendances alimentaires. Dans la seconde partie nous avons évoqué quelles sont les tendances les plus populaires en ce qui concerne les lieux de snacking ainsi que les modes d’alimentation les plus en vogue. Il s’est avéré sans surprise que la vente de produits vegans et végétariens s’est envolée et anticipe une hausse de 60% d’ici 2021. En évoquant les nouvelles tendances alimentaires nous avons bien entendu également évoqué les perspectives écologiques auxquelles aspirent le marché du snacking. Ajout de labels et changements d’emballages sont à l’honneur. Ce marché s’est montré porteur pour les artisans des métiers de bouche qui tentent de se plier au snacking en apportant leur savoir-faire apprécié aux clients. Enfin nous avons étudié plus en détail le leader numéro un du marché du snacking à savoir le marché du sandwich, pour comprendre sa place. C’est en fait un produit se révélant pratique et aux multi-facettes. Puis nous avons expliqué le bénéfice que constituerait un investissement sur le marché en abordant des analyses PESTEL et l’étude du comportement d’un géant de l’alimentation : Lesieur. Finalement il y a des leviers très clairs à adopter si on veut rester tendances sur le marché comme se diversifier, monter en gamme ou encore tenter la protéine végétale ! Pour notre part, le marché du snacking est sans aucun doute un marché « fait d’or » car la nourriture est essentielle et crée un engouement frôlant la frénésie pour certains. Il est donc très porteur et s’assure une pérennité tant que l’innovation est perpétrée. Cependant, de nombreuses personnes luttent contre les kilos et oscillent entre prise et perte de poids. Alors quelle influence aurait une surconsommation de snacking sur notre corps ?

Résumé en anglais

A share of the food market, and more precisely of the snacking market, encourages us to look into the subject. 12.27 billion euros: this represents the weight of the 70 majors of "snacking" in France in 2019. Finally, what is its history? It is one of the most profitable and growing markets in the world. How do we explain this phenomenon ? Who are the market leaders? What is the history of the snacking market and what are its prospects? The bottom line is that the history of snacking is older than you might think, it was a concept born in the 19th century. However, it has adapted to each era by reinventing itself. Snacking refers to eat « ready-to-eat » food. It is therefore the meal time decreased over time andurbanization which would have contributed to the development of the snacking market; supported by consumer demand to eat fast and well. We have seen that leaders have quickly distinguished themselves in the market such as sandwich sellers, food distributors and small traders. Everything that does not deal with food at the table or at home can be defined as fast food so the competition is tough. In addition, different trends are emerging such as the “right snack”, the “snackissime”... in order to meet the most demanding requests of customers. Also, we touched on a few key figures allowing us to estimate more precisely the weight of this market. We cite for example the 12.27 billion euros weight of the 70 majors of fast food in France. In 2018, there was a 160% increase in market turnover in France in 10 years. A link between the proximity of a point of sale and the purchase of snacks in the latter was observed. We counted 94,000 snacking outlets in France in 2018. Through the first part, we therefore found that the snacking market is evolving and adapting to food trends. In the second part we discussed what are the most popular trends in snacking places and the most popular eating styles. It turned out not surprisingly that the sale of vegan and vegetarian products has soared and anticipates an increase of 60% by 2021. By evoking the new food trends we have of course also evokedthe ecological prospects to which the market aspires snacking. Addition of labels and changes of packaging are in the spotlight. This market has shown itself to be buoyant for artisans in the food trades who are trying to bow to snacking by bringing their appreciated expertise to customers. Finally, we studied in more detail the number one leader in the snacking market, namely the sandwich market, to understand its place. It’s actually a practical and multi-faceted product. Then we explained the benefit of investing in the market by addressing PESTEL analyzes and studying the behavior of a food giant: Lesieur. Finally, there are very clear levers to adopt if we want to remain trendy on the market such as diversifying,going upmarket or even trying vegetable protein! For our part, the snacking market is undoubtedly a market "made of gold" because food is essential and creates a craze bordering on the frenzy for some. It is therefore very promising and ensures sustainability as long as the innovation is perpetrated. However, many people struggle with the pounds and oscillate between gaining and losing weight. So what influence would an overconsumption of snacking have on ourbody?

Annexes

Annexe 1 https://www.snacking.fr/actualites/tendances/4270-Le-Barometre-du-Snacking-avril-mai-2019- vient-de-paraitre-/ Annexe 2 https://www.actusmediasandco.com/glissez-vous-des-mots-doux-avec-innocent/ 12

Annexe 3 https://www.agro-media.fr/analyse/le-snacking-en-pleine-ascension-33088.html Annexe 4 (https://www.agro-media.fr/wp-content/uploads/2019/04/NIELSEN-3.jpg) 13

Annexe 5 https://www.lsa-conso.fr/snacking-le-marche-de-la-pause-dejeuner-presque- milliardaire,284956 Annexe 6 https://www.snacking.fr/produit-1283-Love-veggie---Be-Wrappy-Gourmaaads.php

Bibliographie (1) "On a une bonne queue de 400 mètres... Tout ça pour bouffer chez McDo » https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/reouverture-partielle-mcdonald-s- pourquoi-longues-files-attente-devant-drives-1819830.html (2)

  1. (3) : https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/snacking/).

  2. (4) : epiciersdefrance.org

(5): https://www.agro-media.fr/analyse/les-dernieres-innovations-en-matiere-de-snacking-6636.html )

  1. (6) : https://www.snacking.fr/actualites/tendances/4270-Le-Barometre-du-Snacking-avril-mai-2019- vient-de-paraitre-/

  2. (7) : restoconnection.fr

  3. (8) : https://www.agro-media.fr/analyse/le-snacking-en-pleine-ascension-33088.html

  4. (9) : http://www.artisans-gourmands.fr/project/snacking_eldorado_des_artisans_metiers_bouche/

    1. (10) : vidéo Franceinfo.fr. article : « le fast good ou la mode du manger sain »

    2. (11) : https://www.etudes-et-analyses.com/blog/decryptage-


economique/analyse-pestel-restauration-rapide-07-03-2016.html + https://www.etudier.com/dissertations/Le-Snacking-Etude-De-Marchee/73678048.html (12) http://www.lesieur-professionnel.fr/la-saga-lesieur (13) https://www.epiciersdefrance.org/actualites-des-epiciers/snacking- tout-savoir « 12,27 milliards d’euros : cela représente le poids des 70 majors du « snacking » en France en 2019 » https://www.lsa-conso.fr/snacking-le-marche-de-la-pause-dejeuner-presque-milliardaire,284956


 
 
 

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