La place des diététiciens dans l’apprentissage de l’équilibre alimentaire dès le plus jeune âge.
- estellenutrition
- 3 avr. 2022
- 13 min de lecture
N’entend-on pas souvent que « tout se joue avant 6 ans » ? Les professionnels de santé s’accordent sur le fait qu’établir des bases alimentaires saines et des habitudes de vie dès l’enfance ont un impact sur la santé future. La place des diététiciens dans l’équilibre alimentaire est importante et recommandée d’une manière générale : ils prennent connaissance des dernières recommandations nutritionnelles ; connaissent et utilisent des données fiables provenant d’institutions de référence (ANSES*, PNNS*) ; et ont bien entendu une base de connaissances solide. Nous n’avons plus besoin de démontrer aujourd’hui qu’une mauvaise alimentation tenue sur plusieurs années peut engendrer des pathologies plus ou moins graves. Prévenir ces pathologies dès le plus jeune âge, via l’alimentation, me parait primordial. Les diététicien(ne)s sont des spécialistes et sont tout à fait aptes à transmettre et enseigner les notions d’équilibre alimentaire. Tout au long de ce travail de recherche, nous tenterons de développer sur la place des diététiciens dans l’apprentissage de l’équilibre alimentaire dès le plus jeune âge. Ce développement se fera autour des idées qui m’ont été suscitées à la lecture de la problématique. Dans un premier temps, nous présenterons quelques outils dont disposent les diététiciens pour communiquer et être dans l’action pour la santé publique : outils qui leur adonnent une place de protagonistes au sein de l’apprentissage de l’équilibre alimentaire auprès des plus jeunes. Ensuite, nous expliquerons pourquoi il est important d’agir dès le plus jeune âge et auprès de quel public les messages sont transmis. Enfin, nous évoquerons le lien présent entre la diététique culinaire et l’éducation nutritionnelle infantile. 4
I / Une grande boite à outils Développement Les diététiciens ont une place centrale dans l’apprentissage de l’équilibre alimentaire dès le plus jeune âge car ils disposent d’outils pour transmettre cet apprentissage. A) Les lieux d’intervention des diététiciens Le premier outil dont disposent les diététiciens pour toucher le jeune public est l’intervention ludique. Par intervention ludique, nous entendons : mise en place de salons de nutrition orientés vers un public cible d’enfants par exemple. En effet, les diététiciens sont en mesure de créer des salons sur un thème précis de l’alimentation et de tenir des stands, des animations, des projections vidéo etc. Le but et la place des diététicien(ne)s dans ce type d’évènements est d’utiliser des outils matériels et pratiques pour vulgariser leurs connaissances et leurs discours de prévention nutritionnelle. Cela fait partie des compétences d’un ou d’une diététicienne de savoir adapter ses propos pour les transmettre à n’importe quel public. Cette compétence n’entre pas dans la fiche de métier de tout le monde et selon moi ce sont les diététiciens qui ont la place la plus adaptée pour cette pratique. Parlons cuisine : nous avons mentionné plus haut le terme d’« ateliers ». Nous pensons notamment aux ateliers culinaires. Parmi les compétences des diététiciens, on compte également les connaissances des techniques culinaires et les recettes de cuisine. En proposant des ateliers culinaires aux plus jeunes, les diététiciens peuvent lier connaissances diététiques et pratiques culinaires. Les diététiciens ont donc ici une place plus adaptée. Par ces activités nous pouvons par exemple apprendre aux plus jeunes comment composer une assiette équilibrée. Pour rester sur le thème d’ateliers et d’animation, nous pouvons mentionner un autre outil : les interventions au sein des écoles. Personnellement, je pense que l’apprentissage de l’équilibre alimentaire au sein des écoles est presque un devoir pour les diététiciens. L’éducation nutritionnelle devrait être obligatoire et dispensée par des diététiciens. La place des diététiciens au sein des écoles devrait être instaurée dans les programmes scolaires de l’éducation nationale. Depuis 2019, la Fondation Lactel s’est engagée pour agir dès le plus jeune âge concernant l’équilibre alimentaire (Rédaction, 2020). La Fondation évoque elle aussi le terme d’outils pour éduquer les plus jeunes : comptines, préparation de petit-déjeuner, distribution de kits ... Ils proposent parfois des interventions sous forme de conférence et des diététiciens et nutritionnistes sont invités pour répondre aux questions des enfants (et des parents). Cela démontre la place essentielle des diététiciens en ce sein. 5
Dernier outil mais pas des moindres : les courbes de croissance, l’IMC etc. Avez-vous déjà entendu parler du rebond d’adiposité précoce ? Il s’agit de la remontée brutale de l’IMC à l’âge de 6 ans. Cela signifie que la constitution de la graisse corporelle arrive trop tôt et cela peut annoncer une future obésité. B) Chefs d’orchestre des cantines scolaires Un des rôles ou des fonctions possibles des diététiciens, est la création ou vérification des menus au sein des écoles. L’action s’effectue même dès le plus jeune âge car des normes alimentaires sont également prescrites au sein des crèches pour les tout-petits. Les répartitions et composantes des repas doivent suivre des règles précises, notamment celles du GEMRCN*. Savoir cuisiner de manière générale ou avoir reçu une bonne éducation alimentaire toute sa vie ne suffit pas pour savoir répondre aux besoins nutritionnels des plus jeunes. Pour commencer, les repas des bébés et des enfants doivent tenter d’atteindre des objectifs nutritionnels (GEMRCN, 2015). A ce jour, en voici quelques-uns : augmenter la consommation de fruits et légumes (dès que l’âge le permet), augmenter les apports en fer, en calcium, contrôler les apports en protéines pour les enfants de moins de 3 ans ... etc. C’est ici que la place du diététicien prend un de ses sens. Atteindre ces objectifs n’est pas à la portée de tout le monde et le ou la diététicien(ne) est requis(e). Concernant la création des menus pour les bébés ou les enfants, les diététiciens doivent suivre des tableaux de grammages et de répartition des aliments sur les journées des plus jeunes, selon leur âge. A titre d’exemple, l’endive ne doit pas être introduite avant 15 mois chez l’enfant, et la portion doit correspondre à 20 grammes par repas. Cet exemple de recommandation est applicable et appliqué pour chaque type d’aliment, et les recommandations sont présentes sur un des types de tableaux du GEMRCN, retrouvé en Annexe 1. Ensuite, les aliments doivent être administrés aux plus jeunes selon une certaine fréquence. Encore une fois, les fréquences sont données par le GEMRCN sous forme de tableaux. Généralement, les compétences de lecture et d’interprétation de ces tableaux, et la connaissance même du GEMRCN, sont acquises majoritairement par des diététiciens. Ces derniers savent les utiliser et leur place est importante et requise dès le plus jeune âge, au sein des établissements. Pour continuer sur la lancée des connaissances propres aux diététiciens, abordons tout de suite les sources d’informations utilisées par ces derniers. 6
C) Non à la désinformation Les diététiciens sont selon moi les plus à-même de transmettre les bonnes informations. Ils savent différencier les sources fiables de la désinformation. Les parents voulant s’informer sur internet pour éduquer nutritionnellement leurs enfants, pourraient tomber sur des fausses données et ne pas le savoir car ils n’ont pas les connaissances nécessaires pour le détecter. C’est ici que la ou le diététicien(ne) intervient encore une fois. Par ailleurs, les diététiciens sont censés se documenter sans cesse tout au long de leur carrière pour être à jour sur les dernières recommandations des institutions de santé. Ils suivent les dossiers publiés par l’ANSES*, les tables CIQUAL, les recommandations du PNNS etc. Finalement, une des places à tenir pour les diététiciens dans l’apprentissage de l’équilibre alimentaire auprès des plus jeunes est la place de la professionnelle de santé informée. 7
II / Pourquoi agir dès le plus jeune âge. A) Les réflexes et habitudes alimentaires « Plus les bonnes habitudes sont acquises jeunes, plus leurs effets sont bénéfiques à long terme. » (Ensemble pour l'Education de la Petite Enfance, s.d.) La Fondation Lactel participe au travail de nutritionnistes et de chercheurs. Ils auraient un objectif commun:«comprendre comment mettre en place de bonnes habitudes alimentaires auprès des Français. » (Taby, 2020) Pour inciter l’enfant à bien manger dès son plus jeune âge, les diététiciens doivent premièrement s’assurer que les parents sont également « éduqués » en nutrition, sur les bases de l’équilibre alimentaire. Le ou la diététicien(ne) va également pouvoir donner des conseils aux parents pour inciter l’enfant à manger et à associer le repas et la nourriture au plaisir. Par exemple, sourire lorsque l’on donne à manger. En effet, l’apprentissage des bonnes habitudes alimentaires s’effectue en sollicitant les sens du tout petit, au moment de la diversification alimentaire. Les enfants reproduisent ce qu’ils voient et ce qu’ils ont appris de leurs aînés. Il est donc important d’intervenir pour créer de bons réflexes alimentaires. La place des diététiciens dans la société c’est également informer les plus jeunes sur les bonnes choses à faire et les bons réflexes à adopter tout au long de leur vie. Il est important que l’enfant goûte et apprécie un maximum de saveurs avant que la période de néophobie alimentaire commence. B) Néophobie alimentaire et notions de DME La DME a créé beaucoup de bruit ces dernières années. La Diversification Menée par L’enfant est une nouvelle approche de la diversification alimentaire pour les bébés à partir de quatre mois environ. Il s’agit de proposer des aliments solides à la place de purées et de compotes pour faire découvrir à bébé de nouveaux aliments. Le but est de stimuler la motricité, la psychomotricité et l’autonomie. Un des autres buts, et pas des moindres, est de bâtir une relation saine entre le bébé et l’alimentation. C’est une très bonne chose cependant les mamans doivent obligatoirement être aiguillées pour pratiquer la DME, notamment pour éviter de créer des carences alimentaires chez leurs enfants. Les bébés n’ingérant pas tout le morceau d’aliment sur sa table, il n’a alors pas le même apport calorique qu’en ingérant une purée entière par exemple. Pour pallier à ses carences éventuelles, il faut enrichir les plats et proposer des aliments à haute densité énergétique comme les matières grasses par exemple. La DME pourrait provoquer également un déficit en fer à cause de la texture difficile à consommer des aliments riches en 8
fer. Les diététiciens interviennent alors comme de vrais guides pour expliquer aux mamans comment répondre aux besoins de leurs enfants si elles pratiquent la DME : quels sont les aliments alternatifs à la viande pour avoir une bonne source de fer ? Comment transmettre les bons gestes dès le plus jeune âge ? Voici la place des diététiciens dans la sphère de la DME. Ils sont également présents pour orienter les mamans sur les différents âges d’introduction des aliments et allergènes. Concernant la néophobie alimentaire, qui consiste à avoir « peur » des nouveaux aliments, survenant dans l’enfance, c’est l’étape qui suit la diversification alimentaire. De récentes études montrent d’ailleurs que la DME diminue le risque de développer une grande néophobie alimentaire chez les enfants. Les diététiciennes peuvent donc avertir de cette phase en donnant aux parents des conseils pour l’éviter. En donnant des conseils, le ou la diététicien(ne) se place comme un guide. (Annexe 2) C) Les diététiciens face à la précarité alimentaire et la malnutrition « Pour pouvoir manger correctement, c’est-à-dire à ma faim et sainement, il faut déjà que j’ai accès à une alimentation suffisante et équilibrée, me diriez-vous. Oui mais pas seulement. Pour rester en bonne santé, je dois apprendre à utiliser la nourriture dont je dispose dans mon pays et ses conditions climatiques, géopolitiques et culturelles. A composer avec les revenus et pratiques de ma famille. A jongler avec mes contraintes physiques et psycho-sociales. » (Pémille, 2019) Ce petit texte, écrit par Ombeline de Pémille, directrice du pôle social de Nutrikeo, résume et introduit le fil rouge du présent paragraphe. Dans certains pays, certaines situations financières ou personnelles, il est difficile de tenir une alimentation équilibrée pour les adultes et pour les plus jeunes : que ce soit par précarité financière ou par excès de malbouffe. Pourtant, ce sont les 1 000 premiers jours de vie d’un enfant qui sont les plus déterminants pour sa santé future. Aujourd’hui 165 millions d’enfants dans le monde souffrent d’un retard de croissance. Les causes sont multiples : « le manque d’alimentation, d’eau potable, de sanitaires, de soins médicaux et d’éducation, ainsi que la pauvreté. » (Unicef pour chaque enfant, s.d.) Pour être efficace face au surpoids ou à la dénutrition, tous les influenceurs de l’alimentation doivent intervenir. Le plus important et efficace est de faire appel à des spécialistes : les diététiciens. Apprendre l’équilibre alimentaire est un vrai métier. 9
III / La cuisine diététique au service des pathologies A) Les diététiciens maitrisent les pratiques culinaires La connaissance de la cuisine, des recettes et des techniques culinaires est très importante pour les diététiciens. C’est ce qui leur permet de jauger le mode de vie des patients, de mettre la cuisine au service de l’équilibre alimentaire et de l’apprentissage de ce dernier pour tous les publics. La maitrise de la cuisine est d’autant plus fructifiante qu’elle est particulièrement utile auprès d’un public jeune grâce à son côté ludique. Selon une étude américaine, « apprendre à cuisiner jeune conduit à de meilleures pratiques alimentaires et à une meilleure santé plus tard dans la vie. » (Bonjean, 2018) L’étude consiste à demander à un groupe de jeunes leur niveau de cuisine pour établir une corrélation entre ce dernier et la qualité nutritionnelle de leurs repas, 10 ans plus tard. Résultat : la corrélation est positive, 10 ans plus tard, les adultes compétents en cuisine composaient des repas équilibrés, avec des modes de cuisson sains, des légumes à chaque repas etc. (Jennifer Utter 1, 2018) L’origine de cette étude était le fait de remarquer que de plus en plus d’enfants étaient obèses, et que bien souvent l’obésité infantile est due à de mauvaises habitudes alimentaires. Le mode de vie alimentaire a changé. L’utilisation de plats préparés devient courante dans les familles. Le problème est que ce mode d’alimentation s’est installé au sein de la génération actuelle de parents : les enfants ne voient parfois plus leurs parents cuisiner. Les parents ne savent parfois pas cuisiner eux-mêmes, ont des lacunes sur les connaissances des bases de la cuisine, et ne savent donc pas transmettre à leurs enfants. B) La cuisine thérapeutique Plateaux repas à adapter dans les centres hospitaliers, ou cuisine maison à modifier, les diététiciennes sont présentes pour accompagner les enfants malades dans leur alimentation. Nous pouvons citer de nombreuses pathologies demandant un régime adapté : les plats sans sel pour les malades cardiaques ; le contrôlé en glucides pour les diabétiques ; le contrôlé en fibres pour les interventions chirurgicales ... 10
Conclusion consomment trop de sucre quotidiennement. 75 % des enfants français de 4 à 7 ans « Le 12 juin 2019, l’ANSES publie un rapport révélant que C’est énorme. Et le surpoids et l’obésité continuent de se répandre dans les Pays du Nord comme du Sud. » De tels résultats incitent beaucoup de personnes à se pencher vers les métiers de la santé et plus précisément de la nutrition et la diététique. L’équilibre alimentaire est primordial pour la santé de tous. S’il est mis en place au plus tôt, il devient préventif de futures pathologies. Voulant établir un lien entre les métiers de la santé et l’équilibre alimentaire, nous avons tenté de répondre à la problématique suivante : la place des diététiciens dans l’apprentissage de l’équilibre alimentaire dès le plus jeune âge. Pour apporter une réponse, nous avons cité dans une première partie les outils dont disposent les diététiciens pour transmettre leur apprentissage. Nous avons qu’il en existe des divers et variés : interventions dans des salons, écoles, mises en place d’ateliers culinaires ... Les autres outils dont nous avons parlé sont les sources d’informations comme l’ANSES, le CIQUAL, la création de menus dans les cantines scolaires etc. Ensuite, nous avons expliqué pourquoi il est important d’agir dès le plus jeune âge : création de bons réflexes alimentaires, prévention de la néophobie alimentaire, et guide de la DME pour les parents. Un point important que nous avons soulevé au cours de cet écrit était la cuisine au service des pathologies : nous avons expliqué pourquoi les diététiciens sont importants pour apprendre aux plus jeunes comment cuisiner. En effet, il y a des enfants qui sont atteints de pathologies et qui nécessitent une cuisine spéciale et adaptée. Les diététiciens ont le pouvoir de mélanger leurs connaissances en techniques culinaires et en diététique pour adapter une alimentation à une pathologie. Cependant, malgré tous les efforts déployés par les diététiciens, on note une montée exponentielle du surpoids et de l’obésité chez les enfants. Ne devrait-on pas plutôt se pencher sur les messages de prévention de la santé publique ? (Nutrikeo, 2019) 11
Résumé en anglais “On June 12, 2019, ANSES published a report revealing that 75% of French children aged 4 to 7 consume too much sugar daily. It is enormous. And overweight and obesity continue to spread in the countries of the North as well as the South. » (Nutrikeo, 2019) Such results encourage many people to look into health professions and more specifically nutrition and dietetics. A balanced diet is essential for everyone's health. If it is put in place as soon as possible, it becomes a preventive measure against future pathologies. Wanting to establish a link between health professions and balanced diet, we tried to answer the following problem: the place of dietitians in learning balanced diet from an early age. To provide an answer, we cited in the first part the tools available to dieticians to transmit their learning. We know that there are many and varied: interventions in fairs, schools, setting up culinary workshops... The other tools we have discussed are information sources such as ANSES, CIQUAL, the creation of menus in school canteens, etc. Then, we explained why it is important to act from an early age: creating good food reflexes, preventing food neophobia, and a guide to EMR for parents. An important point that we raised during this writing was cooking in the service of pathologies: we explained why dieticians are important in teaching young people how to cook. Indeed, there are children who are affected by pathologies and who require special and adapted cooking. Dieticians have the power to combine their knowledge of culinary techniques and dietetics to adapt a diet to a pathology. However, despite all the efforts made by dieticians, there is an exponential rise in overweight and obesity in children. Shouldn't we focus instead on public health prevention messages? 12
Annexes Annexe 1 : Tableau du GEMRCN sur les grammages à suivre pour les enfants jusqu’à 3 ans. 13
Les néophobies alimentaires Estelle ZANA Samuel ALLALI « Berk ! J’aime pas ça ! » Définition cependant vague et donc résultats non fiables à 100% D’où ça vient ? : l’Homme a acquis une méfiance envers les végétaux à cause d’une sélectivité alimentaire au cours de l’Evolution. A la Préhistoire certaines plantes/fruits étaient toxiques. Ceci explique la disposition comportementale aujourd’hui. Cible commune La néophobie alimentaire : de quoi s’agit-il ? C’est la peur de ce qui est nouveau dans le domaine de l’alimentation. selon l’âge de l’enfant. : fruits et • Entre 0 et 18 mois : tolérance légumes ! Causes: - Facteurs cognitifs (représentations mentales) LA VISIONàdécision alimentaire (avant 2 ans, - les enfants ne distinguent pas un aliment d’un objet d’après leurs propriétés visuelles. LA COULEURàpréférences - alimentaires (légumes rouges préférés aux verts) - Plusieurs types de comportements • Après 18 mois : développement de la peur des aliments nouveaux. • Evolution du goût avec l’âge; rejet de certains aliments auparavant appréciés ... • Rejet alimentaire fondé sur l’apparence visuelle : l’enfant ne goute pas. • Rejet après avoir goûté (sélectivité alimentaire) • Entre 2 et 3 ans : les enfants commencent à catégoriser les aliments (via couleur et forme) Les psychologues tentent de faire le lien entre l’âge et la capacité à distinguer un aliment d’un non-aliment Conséquences : Le comportement alimentaire de l’adulte est en partie déterminée par ses choix dans son enfance. Enfants en surpoids : consommation excessive de denrées sucrées et insuffisante de végétaux. Limite la variété du régime alimentaire Risques ultérieurs d’anorexie, d’obésité, de TCA Les supermarchés regorgent de produits sucrés, ce qui n’arrange pas les choses ... Les choix alimentaires de l’enfant son guidés par celui qui prend soin de lui ! Conclusion : Le pic de néophobie alimentaire coïncide avec l’apparition des aptitudes à catégoriser les aliments. Hypothèse émise : il existe un lien étroit entre la néophobie alimentaire et le développement d’un système de catégorisation des aliments. Les recherches se poursuivent ... Les résultats démontrent que les facteurs cognitifs sont impliqués dans la néophobie alimentaire. Il nous reste à identifier quels sont ces facteurs et ainsi nous espèrerons lutter contre ce comportement alimentaire pour pouvoir tester des solutions et les proposer dans les cantines scolaires. Annexe 2 : Carte mentale sur la néophobie alimentaire Source : Travail réalisé en première année. 14
Bibliographie (2019, Juillet 3). Récupéré sur Nutrikeo: https://www.nutrikeo.com/2019/07/education-alimentaire-lutte- malnutrition/ Bonjean, M.-C. R. (2018, Septembre 28). Bien Manger. Récupéré sur Lanutrition.fr: https://www.lanutrition.fr/apprendre-aux-enfants-a-cuisiner-cest-promouvoir-leur-bonne-sante Ensemble pour l'Education de la Petite Enfance. (s.d.). Récupéré sur YouTube: https://youtu.be/zGSYkiGhgI8 GEMRCN. (2015, Juillet). RECOMMANDATION NUTRITION. Récupéré sur economie.gouv.fr: https://www.economie.gouv.fr/files/directions_services/daj/marches_publics/oeap/gem/nutrition/nutrit ion.pdf Jennifer Utter 1, N. L. (2018, Mars 7). Récupéré sur PubMed: https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29525525/ Pémille, O. d. (2019, Juillet 3). L’éducation alimentaire, levier efficace pour lutter contre la malnutrition ? Récupéré sur Nutrikeo: https://www.nutrikeo.com/2019/07/education-alimentaire-lutte-malnutrition/ Rédaction, L. (2020, Février 20). Nutrition durable. Récupéré sur culture-nutrition.com: https://www.culture- nutrition.com/2020/02/20/la-fondation-lactel-agir-des-le-plus-jeune-age-pour-lequilibre-alimentaire/ Taby, L. (2020, Février 20). Santé publique. Récupéré sur culture-nutrition.com: https://www.culture- nutrition.com/2020/02/20/la-fondation-lactel-agir-des-le-plus-jeune-age-pour-lequilibre-alimentaire/ Unicef pour chaque enfant. (s.d.). Récupéré sur Unicef.fr: https://www.unicef.fr/dossier/nutrition 15
Comments